Fermeture des voies sur berges des conséquences pour la population
Focus sur la loi Pinel ?
le decembre 26, 2019 dans Immobilier
On November 15, 2016 In Urbanisme

Un arrêté municipal pris à la va-vite
Sans concertation aucune avec la région Ile-de-France, la ville de Paris a pris un arrêté municipal de instaurant la fermeture des voies sur berge créant de fait des gros problèmes de circulation et de pollution dans Paris. Cette fermeture intervient de manière brutale sans concertation avec les collectivités impactées et surtout sans attendre la mise en place d’une méthodologie d’évaluation fiable et commune.
Le premier rapport d’étape du comité régional d'évaluation de la fermeture des voies sur berges parisiennes, composé d’experts indépendants et présidé par le Professeur Carli, conclut en effet à un allongement effectif des temps de trajet des automobilistes et des bus de transport en commun, en contradiction avec les données de la ville de Paris : les temps de parcours ont plus que doublé sur les quais hauts de la Seine, avec 9 minutes supplémentaires entre Tuileries et l’Hôtel de Ville, le temps de parcours de 5 lignes de bus étudiées se sont allongés de 15% environ. Les travaux du comité ont montré aussi des conséquences négatives en termes de bruit et de pollution de l'air : aucune baisse de la pollution n’a été constatée par Airparif, Bruitparif relève des données contradictoires avec celles de la Ville de Paris sur le bruit. Afin de mesurer l’impact réel de la fermeture des voies sur berges à l’échelle régionale, en intégrant notamment les pics de pollution du printemps, l’évaluation menée par ce comité doit pouvoir être mené à son terme, sur une période d’un an.
la région IDF souhaite une concertation commune avec la ville de Paris
Valérie Pécresse présidente de la région île de France demande au Préfet de Police de Paris Michel Cadot, l'organisation d'une réunion avec tous les acteurs afin de confronter les données pour éclaircir les contradictions et incohérences constatées dans l'analyse des données de trafic, de pollution de l'air et du bruit. Cette réunion peut être l'occasion d'adopter une méthodologie de comptage optimale au niveau de la Région, s’appuyant sur les préconisations d’Airparif, de Bruitparif, de l’IAU, du STIF et de la RATP. Ce dispositif porterait notamment sur 350 mesures directes permettant de retranscrire les qualités de l’air, du niveau sonore et des déplacements à Paris et en dehors de Paris sur un périmètre bien plus large que celui pris en compte initialement dans l’étude d’impact.
Une compensation pour les communes voisines lésées par le projet unilatéral de paris
Enfin, Valérie Pécresse, rappelle son souhait que la mise en œuvre du projet de fermeture des voies sur berge soit accompagnée de mesures compensatoires pour les communes lésées, telles que des parkings aux portes de Paris, des protections phoniques pour les riverains, ....